A l’origine les collèges sont des pensions où
logent généralement grâce à des bourses,
alimentées par des fondations et par les revenus de biens,
maisons , fermes, ou terres appartenant au collège, les jeunes
gens venus de province ou de l’étranger pour étudier
à Paris.
Le premier de ces établissements est celui des dix-huit,
fondé en 1171.Ce n’est qu’au XIVeme siècle que les collèges
auront des répétiteurs.
Il existera deux sortes de collèges ceux destinés aux religieux et les collèges
séculiers beaucoup plus nombreux mais comprenant moins d’élèves,
au début du XVème siècle ces collèges
séculiers sont environ une cinquantaine pour un effectif
de 680 écoliers, alors que l’effectif total de l’université
est de 4000 maîtres et étudiants.
Des collèges
seront créés jusqu’en 1570 le dernier créé
sera celui des Grassins dont on peut encore voir le portail rue
Laplace, le collège de Clermont fondé en 1540 par
les jésuites deviendra le lycée Louis le Grand. |

Porte du collège des Grassins
aujourd'hui
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Le collège
de Fortet ne sera créé qu’en 1394 par le chanoine
de Paris Pierre Fortet, originaire d’Aurillac pour quatre
élèves d’Aurillac et quatre de Paris.
Au XVIII° siècle il subsistera 29 collèges dont
les boursiers seront regroupés en 1764 au collège
Louis Le Grand, les 404 bourses versées au collège
ne permettront d’y accueillir que 193 élèves.
Pierre Fortet, riche de nombreux bénéfices ecclésiastiques,
par son testament "….ordonne qu’il
soit fondé un collège de huit écoliers dans
l’une des maisons qu’il possédait à Paris,
savoir la première située rue des Cordiers, près
des frères prêcheurs ; la seconde située
au clos Brunel et la troisième située rue Saint
Victor, selon qu’il paraîtrait convenable à son
exécuteur testamentaire."
Il sera définitivement établi en 1397 rue des Sept-Voyes,
aujourd'hui rue Valette, non loin de l'abbaye de Sainte Geneviève.
Le collège devra recevoir 4 escholiers originaires d'Aurillac
ou tout au moins de l'évêché de Saint Flour,
si possible apparentés au fondateur, et quatre autres pauvres
du diocèse de Paris, ces écoliers recevront 5 sols
par semaine, ils devront être "artiens" c'est-à-dire
suivre les cours de la faculté des arts soit: la grammaire,
la rhétorique et la dialectique pour les bases et l'arithmétique,
la géométrie, l'astronomie et la musique pour le niveau
supérieur, les étudiants s'inscrivent dés qu'ils
ont une connaissance suffisante du Latin,
Cette faculté correspond au second degré de l'enseignement
secondaire actuel voire au début des études supérieures.
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Le haut de la montagne Sainte Geneviève vers 1550 selon
le "plan de Bâle"
(Le Collège de Fortet est coloré en bleu)

Et selon le plan dit de Turgot(1739)
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